Ce roman, c’est une non-histoire qui se déroule dans une ville sans nom d’une région ressource indéterminée. Le narrateur, par ennui ou par nécessité, entreprend de faire le récit du lac au cœur de sa ville. C’est une non-histoire, mais c’est aussi une invitation à prendre conscience de l’importance des mots et de leurs limites, la langue étant à la fois interrogée et célébrée.

Jonathan Hope joue librement avec les codes du nature writing, flirtant parfois, pour notre plus grand plaisir, avec les guides d’identification de la faune et de la flore. C’est un texte absolument jouissif, décalé, souvent drôle, qui n’est pas sans rappeler les Francis Ponge et les Nathalie Sarraute de ce monde.