La dernière si on la perd
Que racontent nos révoltes ? Dans cette correspondance punk et acidulée, Geneviève Béland et Henri Jacob échangent sur la suite du monde. Véritable appel à l’indignation et à la mobilisation, LA DERNIÈRE SI ON LA PERD dépeint certes un monde qui ne tourne pas rond, mais déploie contre vents et marées de nombreuses pistes de solution. Car « sans rêves, il ne resterait que les cauchemars. »
Extrait :
L’autre soir, je jasais justement avec les militantes de notre division locale de Mères au front et on se disait en riant (pour pas pleurer), à quel point on était écœurées de laver des ostis de Ziploc trop tard le soir. […] je peux pas m’empêcher de trouver absurde qu’on s’alourdisse la charge mentale alors que chaque seconde, une industrie propulsée par un système capitaliste boulimique, pulvérise, une a à une, chacune de nos tentatives d’écobienveillance… en nous envoyant des beaux « ba-bye » par le hublot d’une navette (quand ce n’est pas d’un sous-marin).